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Les jeunes et la politique


Les jeunes intéressés mais déçus par la politique ... Une enquête de l'Anacej, l'Association des communes dotées d'un conseil municipal des jeunes, montre que les 18-25 ans sont prêts à voter si on sait leur tendre les bras.


Évolution inquiétante : un tiers des 18-25 s'est abstenu lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2012. Pire : 40 % de ces jeunes n'ont pas voté aux élections législatives qui ont suivi. Une faible participation qui, si elle se confirme, pourrait fragiliser la démocratie républicaine. Les études ont montré qu'un jeune qui s'abstient aux deux premiers scrutins de sa jeune vie citoyenne risque de devenir un abstentionniste. On peut alors parler de génération perdue. D'où l'importance du premier vote.


Motivés, mais déçus ! Idée reçue : les jeunes ne s'intéressent pas à la politique, par cynisme ou par apathie. Faux. Ils expriment un vrai désir de participation, mais la déception finit souvent par l'emporter. Les 18-25 ans expliquent leur abstention non par manque d'intérêt pour la chose politique, mais par « l'incapacité des partis à répondre à leurs attentes et à leurs intérêts ». Ils ont pointé trois écueils, dans l'ordre : les « mensonges » des politiques, le fait que les campagnes ignorent les préoccupations réelles de la population et la « malhonnêteté » des politiques.


Le vote protestataire ! De la déception et du cynisme à la protestation, il n'y a qu'un pas. Une proportion « assez large » de jeunes sont prêts à voter pour un parti extrémiste ou à participer à une manifestation violente. Mais les 18-25 ans sont plus raisonnables qu'on ne le dit. Ils rejettent tous les « partis établis », y compris le FN et le Front de gauche, pour préférer les « petites listes apolitiques » qui portent « la promesse d'une nouvelle forme d'offre politique non-partisane ou trans-partisane ». Les jeunes se méfieraient de la politique spectacle. Ils sont bien plus intéressés par les programmes que par les personnalités. Ils privilégient le « bons sens » des candidats plutôt que l'expérience.

Qui l'eût cru : la participation électorale est vécue comme « une source de fierté et de confiance en soi ». Comme on l'a dit, le premier vote détermine souvent la suite. D'où l'importance de mettre en place des mesures spécifiques pour faire du premier vote des jeunes le moment « émouvant, solennel et exceptionnel » qu'ils imaginent en grandissant.


Découvrez également les six idées reçues sur les jeunes et la politique : http://www.lemonde.fr/campus/article/2014/12/18/sept-idees-recues-sur-les-jeunes-et-la-politique_4541708_4401467.html


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